frLors du conflit aux ateliers de Lejaby a Yssingeaux j’ai réalisé une série de portraits en noir et blanc de 70 femmes sur les 93 salarié(e)s J’ai voulu garder la trace d’une situation où l’image joue son rôle de mémoire, et pour interroger la manière dont chacun se perçoit, se met en scène, où l’image a fonction de questionnement.
Cette galerie retrace la lutte qui a abouti à la victoire des 93 salariés.
Qu’est-ce qui a permis d’obtenir cette victoire ?
L’unité, clament les ouvrières. En effet, leur unité et leur combativité les ont portées sur le devant de la scène et c’est la première chose à souligner.
Mais pas seulement. Le 18 janvier 2012, les salariées de Lejaby sont devant la permanence parlementaire de Laurent Wauquiez quand elles apprennent le nom du repreneur et son intention de fermer le site d’Yssingeaux.
C’est le même jour que se tient un sommet social à l’Elysée et le paradoxe, forcément, intéresse les médias.
Les télés, les radios et les appareils photos enregistrent les visages décousus de ces ‘‘Lejaby". De plus, il s’agit d’une boite de femmes, et tout le monde se plait à croire que c’est très rare, des femmes qui luttent Bien qu’en réalité ce soit complètement faux mais il est clair qu’en terme de communication, ça fonctionne d’insister là-dessus.
Par ailleurs, elles fabriquent de la lingerie et le fait que les journaux ne se lassent pas d’élaborer des titres aguicheurs révèle l’intérêt particulier que suscite le produit.
Enfin, les ouvrières bénéficient d’un contexte politique dans lequel le candidat François Hollande par Arnaud Montebourg puis Nicolas Sarkozy par Laurent Wauquiez cherchent à se poser en « sauveurs » mettant en avant, plusieurs repreneurs potentiels.
Finalement un sous traitant de LVMH reprend tous les employé(e)s.
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During the conflict in the workshops of Lejaby Yssingeaux I did a series of black and white portraits of 70 women on the 93 employees I wanted to keep track of a situation where the image plays its memory's role , and to examine how each one perceives him(her)-self, takes the stage, where the image function questioning.
This gallery traces the struggle which resulted in the victory of the 93-salariés.
What has achieved this victory?
The unit, claim the workers. Indeed, their unity and militancy have brought them to the front of the stage and it is the first thing to point out.
But not only. On 18 January 2012, Lejaby's employees are standing before the parliamentary Laurent Wauquiez office when they learn the name of the buyer and its intention to close the site of Yssingeaux.
That's the same day that stands a social summit at the Elysee and paradox, obviously, interested media.
TVs, radios and cameras record the faces of these disjointed '' Lejaby. "Moreover, it is a "box" of women, and everyone likes to believe that it is very rare for women fighting Although in reality this is completely false but it is clear that in terms of communication, it works to insist on it.
They also manufacture lingerie and the fact that newspapers never tire of developing enticing titles reveals the particular interest in the product.
Finally, the workers have a political context in which the candidate Francois Hollande through Arnaud Montebourg and Nicolas Sarkozy through Laurent Wauquiez seek to pose as "saviors" highlighting several potential buyers.
Finally a LVMH subcontractor takes all employees.